Le dernier rapport de l'ONG Human rights watch (HRW) épingle les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) pour non- respect des droits de l'Homme dans le traitement réservé aux partisans de l'ex- président Laurent Gbagbo.
Les abus ont pour noms : "arrestations arbitraires, détentions illégales, actes d'extorsion, traitements inhumains et, dans certains cas, des actes de torture". Dans leur traque contre les miliciens qui veulent déstabiliser le pouvoir de Alassane Dramane Ouattara, la nouvelle armée a peut-être oublié que dans une République, l'usage de la force publique est réglementée et que toute interpellation obéit à des règles strictes. Cela fait plus d'un an que la Côte d'Ivoire est sortie du cercle de l'anarchie. L'Etat de droit a repris du service progressivement certes, mais il doit s'imposer à tous ; aussi bien aux vainqueurs du jour qu'aux ennemis d'hier. La volonté de lutter contre l'insécurité et de nettoyer le pays des poches de résistance armée ne peut se faire en piétinant la loi et les droits de l'Homme. Ce serait un mauvais signal de la part du gouvernement ivoirien qui a déjà du mal, pour diverses raisons, à mettre tout le monde dans les wagons du train de la réconciliation nationale. Le gouvernement, une fois n'est pas coutume, par le biais d'un de ses membres intérimaires, a plus ou moins reconnu les abus dénoncés par Human rights watch.
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