Ceux qui doutaient d'un débordement régional du conflit syrien ont eu tort de sous-estimer les enjeux internationaux de l'affrontement militaire qui oppose depuis plus d'un an et demi le régime de Bachar al-Assad à son opposition armée, principalement conduite par les islamistes. Lakhdar Brahimi, médiateur de l'ONU, n'a eu de cesse de le répéter depuis sa désignation pour une mission quasiment impossible au regard des enjeux qu'elle focalise.Alors que l'agression israélienne sur l'enclave de Ghaza boucle aujourd'hui sa première semaine, tout indique que ce dernier remake sanglant s'inscrit pleinement dans le nouveau contexte sécuritaire régional, exacerbé comme jamais par l'installation dans la durée du conflit syrien.
On peut s'attacher, comme le font avec professionnalisme les agenciers au décompte macabre, quotidien, des victimes de la nouvelle guerre déclenchée par le Premier ministre israélien. C'est nécessaire, mais il est manifeste que ce n'est pas ce qui peut remuer les consciences des grandes capitales occidentales qui ont un pouvoir d'agir sur l'Etat hébreu. Comme à leur habitude, en dehors d'inutiles chassés-croisés diplomatiques et de déclarations de bonnes intentions, elles n'ont rien à offrir aux Palestiniens de Ghaza, qui meurent chaque jour sous les bombes israéliennes.
...