Contrairement aux attentes des partisans d'une Union maghrébine réelle et efficace économiquement, socialement et politiquement, les prémices de lendemains qui déchantent sont bien là. Voilà ce qu'ont convenu d'admettre certains historiens et sociologues réunis, hier, à Tunis, à l'occasion d'une rencontre organisée par l'Association de recherches et d'études pour l'Union du Maghreb Arabe, en partenariat avec les Archives nationales et la Fondation Hans-Seidel représentée par son bureau de Tunis. Au fil de leurs interventions respectives, ces observateurs de l'actualité arabe et internationale n'ont donc pas mâché leurs mots pour brosser un tableau noir du présent et du devenir de ce projet maghrébin mort-né.
Présentant une approche méthodique et prospective des révolutions arabes, le sociologue Moncef Ouanès a fait remarquer que les changements survenus dans les pays du printemps arabe» provoquent chez lui une grande inquiétude. Une inquiétude qui repose sur trois problématiques, dont la première est d'ordre conceptuel, la deuxième consiste à mieux concevoir la nouvelle réalité arabe et la troisième porte sur les évolutions politiques et stratégiques possibles des révolutions arabes.
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