Kinshasa — Jean-Marie Runiga Lugerero, ci-devant Président du M23 a été convoqué d'urgence à Kampala par le Président Yoweri Museveni, Président en exercice de la CIRGL. Ce, en perspective d'une nouvelle réunion des Chefs d'Etat de la région prévue ce samedi 24 novembre 2012, dans la Capitale ougandaise. Joseph Kabila et Paul Kagame auraient confirmé leur présence. Outre ces deux Chefs d'Etat, Mme Nkosazana Diamini- Zuma et Ramtane Lamamra, respectivement, Présidente de la Commission de l'Union Africaine (UA) et Commissaire pour la Paix et la Sécurité de l'UA, y sont également attendus. Au cours de cette réunion décisive, des pressions seront certainement exercées sur Runiga, pour l'arrêt de l'offensive et le retrait du M23 de la ville de Goma.
Pendant ce temps, un autre débat voit le jour. C'est celui du rôle joué par la Monusco au moment de la chute de Goma. En tout cas, des donateurs commencent à s'inquiéter sur la portée réelle de cette mission. En France et en Belgique, pour ne citer que ces deux pays de l'Union Européenne, l'on n'arrive pas à comprendre qu'avec 17.000 hommes, la Monusco n'arrive pas à arrêter une rébellion. "Déployer 17 000 hommes avec un mandat qui ne permet pas d'intervenir, c'est absurde", a déclaré le patron de la diplomatie française, Laurent Fabius. Quant à Didier Reynders, le VPM belge en charge des Affaires Etrangères, la Monusco est la plus grande opération des Nations Unies dans le monde : 17.000 hommes ! Comment se fait-il qu'on n'arrive pas à arrêter une rébellion ? S'est-il interrogé.
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