La 2ème Conférence des arts et de la culture d'Abidjan, organisée par le ministère de l'Intégration africaine et celui de la Culture de Côte d'Ivoire, s'est tenue du 14 au 16 novembre dernier à Ivotel d'Abidjan-Plateau sur le thème « Industrie culturelle, pilier de développement et d'intégration régionale ».
Elle a regroupé plusieurs experts des Etats membres de la Cedeao, d'institutions internationales, régionales, ainsi que des acteurs du monde culturel. Vendredi dernier, le rapport de final de ces 3 jours de travaux a été lu par le Pr. Soro David Moussa, directeur du bureau ivoirien pour l'Intégration africaine. A l'en croire, al Conférence régionale des arts et de la culture, qui se veut un cadre de réflexion regroupant les intervenants du secteur de la culture, a relevé quelques bonnes pratiques à encourager, dressé les insuffisances qu'il convient de résoudre et fait des recommandations fortes. Au titre des bonnes pratiques, par exemple, au niveau institutionnel, les participants à cette rencontre ont noté avec satisfaction l'appui d'institutions internationales et régionales telles que l'Oif (Organisation internationale de la Francophonie) et l'Uemoa aux politiques culturelles des pays. « La Conférence encourage également le modèle de la Côte d'Ivoire dans la mise en place de fonds destinés aux initiatives culturelles face à la faiblesse des budgets des ministères en charge de la Culture », a relevé Pr. Soro. Il a souligné que la Conférence invite, au niveau des initiatives privées, les artistes et les acteurs à s'inspirer du modèle d'organisation mis en place par le Groupe Futurs medias du Sénégal. Quant aux insuffisances, la Conférence, selon lui, a noté une absence de mesures concrètes en faveur de la culture et l'absence de données statistiques dans la présentation. « Elle déplore également la timidité affichée par les pouvoirs publics à doter les Etats membres de la région de politique culturelle », a-t-elle mentionné. Il a aussi fait cas, toujours au niveau des insuffisances, de la désorganisation des organisations professionnelles et affirmé que les gouvernants africains sont encore à convaincre du potentiel réel qu'offre l'industrie culturelle.
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