« Communication et gestion de crises », c'est sous ce thème pertinent et d'actualité que le club des étudiants en communication et journalisme de l'Université de Ouagadougou (UO) organise, du 22 du 24 novembre 2012, les 72 heures du communicateur. La présente édition est placée sous la présidence d'honneur du Premier ministre Luc Adolphe Tiao.
« Les 72 heures du communicateur sont des moments de communion, de partage et de fraternité entre membres du club des étudiants en communication et journalisme, leurs enseignants, les anciens membres et les sympathisants du club ». Voilà résumée l'importance des 72 heures du communicateur par la présidente du club, Francine Kanzié. C'est pour perpétuer cette tradition que les activités entrant dans le cadre des 72 heures du communicateur ont été lancées le 22 novembre dernier à l'UO. Cette année, c'est sous le thème « Communication et gestion de crises », que l'ensemble des intervenants ont d'ailleurs jugé pertinent et d'actualité, que le club a décidé de mener la réflexion. Pour Francine Kanzié, le choix de ce thème n'est pas un fait du hasard car, dit-elle, plusieurs enjeux ont guidé son choix. D'abord, le fait que le thème colle avec les événements que les Burkinabè ont vécus en 2011 et tout près de nous, la crise universitaire actuelle. Pour elle, face à de telles crises, le dialogue et la communication sont plus que nécessaires pour leur résolution pacifique. L'autre enjeu du présent thème des 72 heures du communicateur, dira-telle, c'est que « les métiers, la pratique ou l'enseignement de la communication soient reconsidérés et valorisés par nos concitoyens ; que ces derniers n'aient plus une vision simpliste de la communication et que celle-ci soit ancrée dans leurs habitudes et privilégiée en toutes circonstances ». Pour la présidente, les 72 heures du communicateur constituent un cadre formateur. En cela, elle n'a pas manqué d'interpeller les étudiants, stagiaires, professionnels et experts en communication de mieux appréhender la problématique de la communication de crise, de dégager l'apport de la communication dans la gestion des crises et faire une lecture savante d'autres concepts qui en découlent. Le directeur du département Journalisme et communication, Tahirou Bandé, a rappelé que ce cadre d'expression est un moment d'échanges et de partage. Dans le discours du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, lu par son représentant en la personne du directeur de communication du Premier ministère, Hamado Wangraoua, le parrain s'est d'abord félicité du choix porté sur sa personne et a salué la pertinence du thème qui, dit-il, colle parfaitement avec l'actualité. Luc Adolphe Tiao a interpellé ses filleuls à cultiver en tout temps et en tout lieu les valeurs d'éthique et de déontologie de la pratique journalistique. Pour lui, c'est la seule façon de se professionnaliser dans un métier où l'erreur n'est pas permise. A l'orée de ces élections couplées de 2 décembre, Luc Adolphe Tiao a souligné que ces valeurs cardinales doivent guider les journalistes dans le traitement de l'information pour qu'au soir du 2 décembre, chaque acteur soit fier d'avoir préservé la paix si chère à notre pays. Ces 72 heures seront marquées par 48 heures de réflexion autour de plusieurs communications et de 24 heures d'activités récréatives et sportives, notamment la finale du tournoi du chef du département, le bal du communicateur et la grande kermesse de clôture.