La rédaction du « Phare » était en état d'alerte maximale durant tout l'après-midi d'hier mercredi, après avoir perdu tout contact avec sa journaliste Dorcas Somwe, partie précipitamment le matin en reportage sur le campus de l'Université de Kinshasa, où une source indépendante venait de signaler une manifestation spontanée d'étudiants, fâchés contre la prise de Goma par le M23. Notre jeune consoeur était « hors périmètre » jusqu'à 17 heures, moment où elle a répondu aux multiples appels de sa hiérarchie, fort inquiète de ne pas la voir donner signer de vie depuis 12 heures.
En pleurs et d'une voix tremblotante, elle a fait savoir qu'elle se trouvait en état d'arrestation et en passe d'être transférée vers un lieu de détention inconnu d'elle. Aussitôt après, «Le Phare » a donné l'alerte en direction des organisations professionnelles, notamment l'Omec (Observatoire des Médias Congolais), l'UNPC (Union Nationale de la Presse du Congo), JED (Journaliste en Danger), OLPA (Observatoire de la Liberté de Presse en Afrique), CSAC (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel), mais aussi du cabinet du ministre des Médias, de l'Inspection provinciale de la Police de Kinshasa et des anonymes qui n'ont pas souhaité être cités. Après un certain temps de flottement, c'est le général Jean de Dieu Oleko en personne qui a fini par faire débloquer la situation vers 19 heures. Le quotidien de l'avenue Lukusa salue la diligente avec laquelle il a réagi à sa requête formulée au téléphone.
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