Nizar Baraka dresse un constat alarmant des finances publiques. Dans un point de presse organisé par son département pour présenter les résultats de la récente sortie du Maroc sur le marché du dollar, le ministre de l'Economie et des Finances a décortiqué les raisons qui ont contraint le Maroc à s'endetter davantage.
L'argentier du Royaume a rappelé la forte pression enregistrée sur les avoirs extérieurs et son impact sur les liquidités. Cette situation a poussé «le gouvernement, qui compte poursuivre sa stratégie de soutien de la croissance, à considérer qu'il était très important de diversifier les différentes sources de financement du Trésor», et ce pour permettre de mobiliser de nouveaux moyens afin de pouvoir financer les investissements de l'Etat et éviter qu'il y ait des répercussions sur le marché intérieur». Des répercutions que certains économistes affirment avoir constatées depuis le début de l'année et qu'ils imputent au fréquent recours au marché des adjudications. Le ministre lui-même l'a reconnu en rappelant que l'essentiel du financement des besoins du Trésor, à hauteur de plus de 95%, s'est fait sur le marché intérieur. Ce qui a contraint les autorités financières à faire un arbitrage entre deux pistes. Soit la continuation à avoir recours uniquement au marché intérieur, et par la suite, mettre la pression sur les taux d'intérêt intérieurs et donc provoquer un risque d'éviction de l'investissement privé et impacter négativement la croissance économique ou bien aller vers la diversification des sources de financement.
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