Séléka, c'est le nom de baptême de cette coalition de forces rebelles qui a décidé d'en finir avec le régime du général François Bozizé en République centrafricaine. Elle reproche au président centrafricain le non-respect des engagements qui avaient permis de mettre fin à la dernière rébellion armée. Il s'agit notamment de la question relative à la démobilisation et à la réintégration des anciens combattants dans l'armée régulière. Comme en RD Congo où, pour non-respect des engagements pris, le M23 a pris les armes pour marcher sur Kinshasa, la coalition Séléka en RCA est dans la même posture.
A Bangui comme à Kinshasa, des promesses et des engagements non tenus sont à l'origine des conflits armés aux conséquences souvent désastreuses pour l'économie et les populations. Et on peut se demander si l'appel lancé par les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale sera entendu, dans la mesure où le sommet demande de rebattre les cartes en revisitant tous les accords signés entre 2008 et 2010 et « d'ouvrir des négociations sans délai ». Sur le terrain, la coalition Séléka qui avait donné l'impression de faire une trêve à la demande des Etats voisins, continue sa marche en avant. Comme si elle ne voulait pas tomber dans le piège du M23 qui fut contraint de se retirer de Goma avant l'ouverture des négociations.
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