L'année 2012 se termine bientôt. De part et d'autre, à tous les niveaux, l'on attend, en chantant, l'heure « H » de minuit du 31 décembre 2012. Après, les secondes qui suivront, l'on se retrouvera dans l'année 2013.
Mais avant, il importe que chacun fasse le bilan de l'année que l'on s'apprête à classer dans les tiroirs de l'histoire. A propos de bilan, votre quotidien Le Pays a rencontré l'enseignant de philosophie à l'Université de Ouagadougou, le Pr Mahamadé Savadogo. Cet intellectuel, fin observateur de la vie politique de notre pays, s'est prêté à nos questions. Il se prononce sur des sujets comme les élections couplées du 2 décembre 2012, les crises récurrentes dans les universités burkinabè, la question de l'incivisme grandissant ainsi que la menace terroriste dans la sous-région ouest-africaine. Sans détour, il fait son bilan de 2012, s'insurge contre le manque de volonté réelle de lutter contre les dérives de la gouvernance au Burkina Faso. Le Pr Savadogo estime que la crise que les jeunes vivent actuellement semble être « un héritage » de la vieille génération. Hors des murs de l'université, il reste encore philosophe, non pas le « fou » mais celui qui souhaite « le bien-être des populations ». Voici le diagnostic établi par le Pr Mahamadé Savadogo sur le Burkina Faso en 2012. Interview réalisée la veille de Noël, le 24 décembre 2012.
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