Les révoltes arabes, appelées abusivement «révolutions», ont généré des situations politiques, sociales et économiques logiques et prévisibles en raison de la nature des régimes déchus qui ont instauré un système socio-politique verrouillés et castrés. Toutefois, les dynamiques d'ouvertures politiques constituent des acquis indéniables dans la mesure où des pans de la société se sont libérés des peurs ataviques du pouvoir et de la répression.
Les espaces de liberté s'élargissent en dépit des obstacles objectifs et subjectifs que génèrent une situation économique étouffante et une montée des intégrismes libérés aussi des abysses pour partir à la conquête des sociétés. S'il est établi que les révoltes arabes ont été provoquées par une instrumentalisation occidentale, il n'en demeure pas moins que la chair à canon était constituée des laissés pour compte de systèmes sclérosés et obsolètes. Cependant, si ces dynamiques n'ont pas abouti au bien-être politique, économique et social espérés, c'est pour des raisons objectives.
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