Les chauffeurs de motos «Jakarta» ont décidé de braver les interdictions préfectorale et religieuse. Ils n'entendent pas abandonner leur «unique source de revenus» pour les beaux yeux du préfet ou du porte-parole de la famille Sy.
Malgré l'interdiction préfectorale, les motos «Jakarta» continuent de circuler dans la ville de Thiès et dans la cité religieuse de Tivaouane qui célèbre demain, mercredi, son Gamou annuel. Les chauffeurs de ces engins qui ont fait de ce métier leur gagne-pain, semblent défier les autorités administrative et religieuse. Pourtant, même le ministre de l'Intérieur, le Général Pathé Seck, avait récemment profité d'une visite à Thiès pour avertir les conducteurs des motos «Jakarta». Et il n'est pas le seul. Abdoul Aziz Sy Al Amine, porte-parole de la famille Sy de Tivaouane, s'est prononcé, il y a quelques jours, pour l'interdiction totale de ces engins qui sont impliqués ces derniers temps dans de nombreux accidents. A sa suite, le préfet de la région de Thiès a pris un arrêté interdisant leur circulation dans la ville de Thiès et la cité religieuse. Mais, les chauffeurs de «Jakarta», des jeunes pour la plupart, n'entendent pas abandonner leur métier. D'ailleurs, hier, ils se sont massés devant la gouvernance de la région de Thiès pour exiger la suspension de la mesure, mais aussi montrer leur détermination à ne pas céder. Ainsi, malgré les interdictions, ces engins circulent au nez et à la barbe des forces de l'ordre dans la cité religieuse et au centre de la ville de Thiès. D'ailleurs, on compte plus de «Jakarta» que de taxis clandos à la gare routière de Tivaouane.
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