Le gouvernement fait preuve de mauvaise foi manifeste en déclarant que les détenus qui ont été arrêtés dans le cadre de la crise postélectorale sont des prisonniers de droit commun et non des prisonniers politiques. Les preuves qui attestent de cette mauvaise foi sont les sui-vants.
Il y a d'abord les circonstances de leur arrestation. Tous prisonniers politiques ont été arrêtés à la suite de la guerre consécutive à l'élection présidentielle de 2010. Certains ont été interpellés à la résidence du président Laurent Gbagbo, alors chef de l'Etat. D'autres à leur domicile et d'autres encore ont été arrêtés à l'hôtel La Nouvelle pergola où ils étaient allés se mettre à l'abri à la demande de l'Onuci qui s'était pourtant porté volontaire pour les protéger. Et c'est bien plus tard que l'on leur a trouvé des chefs d'accusation. A la vérité, ils ont tous été arrêtés pour leur appartenance à un camp politique. Celui de Laurent Gbagbo. D'où leur appellation " pro-Gbagbo ". Ils ont été donc arrêtés pour leurs opinions. Les citoyens arrêtés dans ces circonstances sont des prisonniers politiques.
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