Depuis des semaines, des mois, tout le monde, gouvernement, société civile, médias ne parlent plus que du feuilleton fleuve du remaniement ministériel, un remaniement qu'un bon nombre d'observateurs et de citoyens avertis jugent inutile du fait qu'il vient à un moment où l'on devrait prioritairement s'occuper de l'organisation des prochaines échéances électorales et se soucier de stopper la course folle des prix et l'érosion, dangereuse, du pouvoir d'achat des Tunisiens.
Que peut faire un nouveau gouvernement, même de technocrates, à quelques mois des élections ? A moins que ces élections soient repoussées aux calendes grecques. Tout le monde a donc tendance à reléguer au second plan les problèmes quotidiens du citoyen, ceux-là mêmes qui ont poussé tout un peuple à se révolter et à faire tomber un régime qui se croyait fort. D'aucuns n'ignorent que ces problèmes se sont aggravés et le mécontentement populaire accentué.
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