C'est une proposition de loi des députés socialistes née de plaintes de parents qui ne pouvaient donner le prénom de leur choix à leur nouveau-né. Une proposition de loi fondée sur cette volonté confisquée de parents qui ont croisé le chemin d'un officier d'état civil et de listes de prénoms autorisés ou pas. Face aux plaintes incessantes de ces mères et pères dont les enfants ont été privés de prénoms -en l'occurrence amazighs puisque ce sont les prénoms amazighs qui sont exposés au refus souvent arbitraire des officiers de l'état civil- le Groupe parlementaire usfpéiste de la Chambre basse s'est attelé à élaborer une proposition de loi visant à amender les articles 20 et 21 de la loi n°37-99 relative à l'état civil.
«Notre proposition de loi est une réponse aux souffrances au quotidien rapportées par des parents qui ont été confrontés à des décisions arbitraires et kafkaïennes suite au refus d'un prénom. Il est inadmissible qu'un officier de l'état civil se substitue à la volonté de parents qui veulent donner tel ou tel prénom à leur enfant qui vient de naître. Attention, il ne s'agit pas ici d'autoriser des prénoms de nature à porter atteinte aux bonnes moeurs ou à l'ordre public ou de donner en guise de prénom un nom de ville, de village ou de tribu. Ce que nous refusons par contre c'est bien le fait que des prénoms soient refusés sans d'autres formes de procès parce qu'ils sont amazighs.
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