Décidément, l'enjeu est de taille pour les grands projets miniers où tous les coups sont visiblement permis. C'est ainsi par exemple que le régime transitoire qui fait actuellement tout pour remettre en cause les contrats miniers est taxé d'avoir recruté un cabinet dont le sérieux et le degré d'intégrité susciteraient le doute. Il s'agit en l'occurrence du consultant Alex Stewart International (ASI). En tout cas, à l'initiative d'un grand groupe minier international, la firme britannique K2 Intelligence aurait réalisé une enquête sur ASI pour établir si ce dernier est vraiment apte à pondre un audit fiable sur les opérations des grandes compagnies minières opérant à Madagascar comme Ambatovy (nickel et cobalt), QMM (Ilménite de Fort-Dauphin) et Wisco (fer de Soalala).
Et les informations qui circulent sur le net affirment que le rapport de l'enquête serait déjà remis entre les mains du gouvernement malgache. Un rapport à charge qui va dans le sens de l'existence d'un certain nombre de raisons qui pourraient amener à douter de la compétence et de l'intégrité du cabinet ASI en matière d'audit des grands projets miniers. Quoi qu'il en soit, cette controverse sur le cabinet d'audit des grands projets miniers démontre que les compagnies minières estiment qu'elles se conforment aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, et aux contrats signés, elles n'entendent pas se laisser faire facilement face à toute tentative de changement unilatéral.