Rien qu'à la maternité de Befelatanana, 575 filles et fillettes dont la majorité âgée de 10 à 15 ans ont été reçues et prises en charge pour violences sexuelles en 2012, soit une moyenne de deux victimes par jour. C'est évaluer l'ampleur de ce fléau qu'est la violence sexuelle sur des enfants. Les séquelles laissées par un tel abus peuvent, en effet, être indélébiles, notamment sur le plan psychologique, sans parler des conséquences physiques en cas de blessures ou d'atteintes graves sur le corps de la victime.
« La prise en charge des enfants victimes comprend un volet médical dans lequel interviennent les médecins, et un accompagnement psychologique assuré par les assistantes sociales. Une orientation vers les services psychiatriques est également effectuée », explique le Pr Hery Rakotobe, directeur de la maternité de Befelatanana. Les soins d'urgence sont gratuits pour les victimes de violences sexuelles dans cet établissement ainsi que les analyses disponibles sur place. En revanche, les médicaments, ainsi que les analyses effectuées hors de l'établissement, sont payants. L'appui de l'UNICEF aux enfants victimes permet alors d'amoindrir largement les coûts supportés par les parents, assure toujours le directeur de la maternité.
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