Cote d'Ivoire: La vie du FPI dans les régions des montagnes et du Moyen-Cavally - Le ras-le-bol des militants contre l'insécurité et l'intolérance

5 Février 2013

Les militants du Front populaire ivoirien (Fpi) vivent un enfer dans les régions des Montagnes et du Moyen-Cavally. Ils ont conté leur misère, samedi dernier, à l'ancien Qg de campagne de Laurent Gbagbo sis à Attoban. Lors de la rencontre avec Marie Odette Lorougnon, 2ème vice-présidente du parti, les responsables des structures du Fpi de la région des Montagnes (Man, Danané, Biankouma, Facobly, Zouan-Hounien et Bin-Houé) et du Moyen-Cavally (Toulépleu, Bloléquin, Bangolo, Guiglo et Duékoué) ont décrit l'environnement hostile dans lequel ils vivent. Un environnement fait au quotidien de peur, d'insécurité, de violences, d'intolérance et d'animosité dont ils sont victimes de la part des militants du parti au pouvoir actuel.

Les responsables des structures ont pris le temps de rappeler que les biens des militants et cadres du Fpi ont été systématiquement démolis ou emportés par les partisans du pouvoir actuel. Tous les locaux qui servaient de siège à leur parti dans leurs régions ont été tous incendiés et des militants massacrés. Ceux qui ont pu se sauver ont pris le chemin de l'exil pour se retrouver dans des camps de réfugiés au Liberia. Même étant là-bas, certains cadres et ministres du Rhdp originaires de leurs régions préparent toujours les esprits pour leur rendre la vie dure s'ils décidaient de rentrer au pays. Naturellement, quand ces exilés reviennent, ils sont dénoncés et arrêtés comme étant des miliciens de Gbagbo pour être ensuite jetés en prison. Les militants qui vivent sur place dans ces régions vivent en permanence dans l'angoisse. Ils sont traqués, persécutés et terrorisés par les Frci, dozos et les militants du Rdr qui ne veulent plus les voir animer leur parti, le Front populaire ivoirien. Du fait de cette terreur qu'ils jugent inqualifiable, le Fpi fait ses réunions dans la pure clandestinité quand c'est possible. Là où des militants forment un petit noyau pour parler de la vie de leur parti, ils sont immédiatement accusés de préparer un coup d'Etat. Et, sans un minimum de vérification, les Frci et les militants du Rdr se déchaînent pour exercer sur eux des violences et autres barbaries.

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