Algérie: Les jeunes se détournent du travail de la terre

5 Février 2013

Le secteur de l'agriculture souffre ces dernières années d'un manque criant de main-d'oeuvre qualifiée, mettant les agriculteurs dans la difficulté. La sonnette d'alarme a été tirée depuis longtemps par les paysans, mais il a fallu attendre le mois de septembre 2012 pour voir le secteur de la formation professionnelle introduire des formations touchant le secteur de l'agriculture. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, la direction de la formation professionnelle a introduit trois formations dans son programme ; arboriculture, pépiniériste et petits élevages. Ces formations introduites en septembre ont été reconduites à l'occasion de la session de février 2013.

Mais cette mesure, intéressante soit-dit en passant, n'a pas réussi à enthousiasmer les agriculteurs qui se plaignent du manque de main-d'oeuvre dans leur secteur. Et pour cause, les stagiaires qui sortiront de ces promotions ne seront pas attirés par une carrière professionnelle en tant qu'employés dans l'agriculture. Les agriculteurs de la wilaya de Tizi Ouzou en sont convaincus. «Ils seront rares les jeunes stagiaires qui accepteront après leur formation de travailler pour des agriculteurs. Ils préfèrent lancer leurs activités eux-mêmes», affirme à La Tribune un agriculteur de la région de Freha qui pense que le maximum que ces jeunes puissent faire, c'est d'accepter le travail pendant une courte période pour acquérir de l'expérience, avant d'abandonner les agriculteurs. En d'autres termes, ils seront à la recherche d'une forme de stage pratique qui ne dit pas son nom et qui leur permettrait d'avoir une bonne expérience en vue de lancer leurs propres affaires. Cet avis est partagé par un jeune agriculteur du sud de la wilaya qui dit «connaître la mentalité des jeunes d'aujourd'hui». Pour lui, ces jeunes ne peuvent pas accepter un statut d'ouvrier dans l'agriculture pendant toute leur vie parce qu'ils ont une idée «primitive» de l'agriculture et croient qu'ils sont capables de prendre en charge eux-mêmes leurs propres surfaces agricoles.

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