La nouvelle de la démission du pape Benoît XVI a créé la surprise un peu partout sur la planète ce lundi. Non pas pour un regain d'intérêt pour les questions religieuses, mais pour la particularité de cet événement dont le dernier remonterait au XIIIe siècle. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les paris pour l'élection d'un nouveau souverain pontife sont désormais ouverts au Vatican. Vu d'Afrique, on peut se poser la question de savoir si l'Eglise africaine peut enfin prétendre aux fonctions qu' abandonnera le cardinal Joseph Ratzinger le 28 février prochain.
Théoriquement, on peut espérer avoir un pape noir. Mais dans les faits, le collège des cardinaux électeurs et éligibles reste largement dominé par les Européens et les Américains. Le continent africain ne compte que onze voix au chapitre contre soixante-deux pour le vieux continent. Sur les dix «papabili» les plus cités, il ne figure qu'un Africain, Peter Turkson, un cardinal ghanéen dont les chances se sont émoussées ces derniers mois par sa mauvaise appréciation de l'islam. Il est donc plus probable que le prochain pape soit européen ou encore américain, puisque les Amériques du Nord et du Sud totalisent trente-et-trois cardinaux susceptibles de succéder à Saint-Pierre.
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