Depuis 96 heures, il n'y a plus que pour ça : les hauts faits d'armes de l'armée tchadienne au Mali. Un breaking news, comme diraient nos confrères anglophones. Au point de reléguer au second plan, voire de les éclipser, les jérémiades de la CEDEAO, confrontée à un obstacle financier sur sa feuille de route qui doit la mener dans le désert malien.
Au point également de faire oublier les imprécations du président tchadien, Idriss Deby, contre ses frères d'armes maliens qu'il invite à monter, presto, au front. Nul doute que l'homme fort de N'Djamena faisait allusion à l'agité capitaine Amadou Sanogo. Ce dernier ayant perpétré un coup d'Etat pour, disait-il, se donner les moyens d'aller traquer les islamistes mais qui, depuis, est retranché à la garnison de Kati, malmenant la transition pour assouvir ses ambitions personnelles. Au point, enfin, de faire passer sous silence le petit débat sur le calendrier électoral fixant la présidentielle malienne en juillet.
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