Est-elle réellement crédible la version fournie par les autorités françaises quant à la libération des sept otages enlevés et détenus par Boko Haram depuis des mois et consistant au dénouement du drame vécu par les membres de la famille sans que l'Etat français n'ait eu à monnayer leur libération ?
La réaction des officiels, à leur tête le président français, et les affirmations péremptoires tenues ici et là par l'ensemble des membres du gouvernement et obligatoirement des cadres du parti socialiste, relève d'une logique qu'il aurait été malvenu de contrarier au regard de la tacite et surtout immuable connivence politico-politicienne majorité/opposition. Peu importe alors qui détiendrait le rapport de force à l'instant «T», car tout cela n'exclut pas le souci de se voler dans les plumes une fois l'évènement consommé. Ainsi et pour rappel, tant qu'il s'était agi de libérer Florence Aubenas ou encore Ingrid Betancourt, l'opposition socialiste, dans la forme, a respecté les codes établis, s'est serrée les coudes avec la majorité en place pour, ensuite, monter au créneau et appeler à connaitre la vérité sur les conditions ayant prévalu dans l'une et l'autre affaire. Laquelle affaire, par ailleurs, n'a livré ses secrets que bien plus tard en confirmant toutefois qu'une rançon avait effectivement été versée non pas par l'Etat français mais par un ou des Etats intermédiaires et, selon d'autres informations, par de grands groupes industriels.
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