L'écrivaine sénégalaise Fama Diagne Sène a voulu par sa plume dénoncer un fléau qui semble être aussi vieux que le monde : L'émigration. Mais surtout faire savoir dans sa nouvelle intitulée «Trois hivers à Genève» que les Africains ne sont pas les souffre-douleurs des blancs. Elle laisse libre court à son imagination à travers le récit d'un matin d'hivers.
Il a fallu un concours de circonstance et un fait-divers tragique pour que l'écrivaine sénégalaise Fama Diagne Sène prenne sa plume pour donner vie à sa nouvelle «Trois hivers à Genève» publiée en 2006 aux éditions Lansman, Belgique, 223 pages. Invitée à la rencontre mensuelle «Au cœur de la littérature» mercredi au Goethe institut de Dakar, l'auteur, relate les péripéties qui l'ont conduit à écrire cet ouvrage. Un matin d'hiver, alors qu'elle était étudiante en Suisse, Genève plus précisément, l'écrivaine avait raté le premier train qui devrait l'amener dans une autre ville. Elle prend alors le prochain tramway, assise, elle ouvre le journal et tombe sur un fait-divers qui va changer le court de sa journée et l'amener à se poser des questions sur les valeurs africaines et celles européennes.
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