Pour passer l'éponge sur des faits de guerre ou insurrectionnels commis entre 18 février 2006 au 20 décembre 2013, la RDC a promulgué depuis le 11 février 2014 une nouvelle loi d'amnistie. Mais des prisonniers politiques qui n'ont pas choisi les armes pour s'exprimer sont exclus de la liste des bénéficiaires. Or, l'ex-M23 vient, par le biais de cette nouvelle loi, d'obtenir ce qu'il a perdu par la guerre. Un véritable chèque à blanc.
Loin de cimenter la cohésion nationale comme on la commente dans certains milieux politiques, la loi d'amnistie risque de créer une jurisprudence qui consacre désormais le règne de l'impunité. Rien de surprenant quand on sait que la RDC est habituée à accorder depuis l'accord global et inclusif de 2003 une prime de guerre à ceux qui tuent, pillent et violent sur son sol.
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