Devant un public mixte, la thématique de l'écriture au féminin était abordée vendredi après-midi, par cinq auteures africaines, sans militantisme, mais avec engagement artistique. Autour de la chroniqueuse littéraire Ralphanie Mwana Kongo (La boue de Saint-Pierre), les Congolaises Adèle Caby-Livannah (Case aux cent secrets) et Liss Kihindou (Chêne de bambou), la Comorienne Touhfat Mouhtare (Âmes suspendues) et la Gabonaise Nadia Origo (Le bal des débutants) ont évoqué la place de la femme dans le monde de l'écriture et des lettres.
Si le constat est que la « scène littéraire francophone est majoritairement dominée par les hommes », a introduit Ralphanie Mwana Kongo, peut-on dissocier l'écriture féminine de l'écriture masculine ? Pour Liss Kihindou, « il est souvent difficile de deviner qui est derrière une plume si l'on ne regarde pas le nom de l'auteur ». Ce que confirme Nadia Origo : « Écrire, c'est écrire. Un homme peut avoir un style feutré, quand une femme sera davantage engagée dans ses mots. Un artiste est un individu engagé avant d'être une femme ou un homme ».
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