Le 18 février dernier, dans sa grande magnanimité, le président camerounais rendait la liberté à deux anciens ministres, Titus Edzoa et Mounchipou Seidou, ainsi qu'au Français d'origine camerounaise Michel Thierry Atangana. Un mois après, le 31 mars 2014, c'est le ministre camerounais de l'Enseignement secondaire, Louis Bapès Bapès, qui prenait la route de la prison centrale de Yaoundé. A encore frappé, et de façon spectaculaire, l'Epervier, du nom de cette vaste opération judiciaire anticorruption lancée par Paul Biya en 2004.
Certes, des interpellations spectaculaires et tout aussi humiliantes, il y en eut bien avant celles vécues par Louis Bapès Bapès : en 1999, un ministre des Postes et Télécommunications avait été relevé de ses fonctions et mis au frais cinq jours plus tard; plus récemment, un autre a été relevé de ses fonctions et incarcéré quelques dizaines de minutes après.
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