Le projet de loi sur la dépénalisation des délits de presse n'a pas encore trouvé un écho favorable chez les représentants du peuple regroupés au sein de la majorité parlementaire « Benno Bok Yaakaar ». Dans un communiqué, les députés rejettent en bloc l'adoption de tout projet de loi œuvrant en faveur de la « déprisonnalisation » des journalistes et professionnels des médias. « Le groupe Bennoo Bokk Yaakaar considère que la dépénalisation, la "déprisonnalisation" ne sauraient être envisageables pour la diffamation, l'injure, les fausses informations, les outrages, la discrimination raciale, la haine religieuse ou ethnique par voie de presse », lit-on dans le document.
Selon ces parlementaires, « enlever le caractère pénal à toutes ces infractions, au bénéfice des seuls journalistes du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics), de la Fédération internationale des journalistes (Fij) et de la Fédération africaine des journalistes (Faj), reviendrait à engendrer d'inacceptables inégalités entre les citoyennes et les citoyens devant la loi ». Pis, à les en croire, « voter la dépénalisation et la déprisonnalisation, c'est remettre dangereusement en cause les principes de la généralité et de l'impersonnalité de la loi ».
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