Le Rapport de la CEA et de la CUA réclame des politiques industrielles plus crédibles pour transformer le continent

11 Avril 2014
communiqué de presse

New York — Bien que l'Afrique ait enregistré une croissance économique impressionnante lors de la dernière décennie, des politiques et institutions industrielles plus crédibles sont nécessaires pour faire avancer la transformation structurelle du continent, selon un nouveau rapport publié, aujourd'hui par la Commission économique pour l'Afrique et la Commission de l'Union africaine.

Le Rapport économique sur l'Afrique de cette année, produit conjointement par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et l'Union africaine (UA), ajoute que le paysage industriel de la transformation de l'Afrique a échoué en partie parce que les pays utilisent des plans industriels caractérisés par le manque de dynamisme et de coordination de haut niveau, ainsi que des consultations inadéquates avec les parties prenantes.

Le rapport, lancé au Siège des Nations Unies, à New York, s'appuie sur les travaux de l'édition de 2011 - sur le rôle de l'État dans la transformation économique - ainsi que le rapport de l'an dernier sur l'exploitation des avantages comparatifs des produits de base de l'Afrique pour son industrialisation.

Lors de son entrevue avec la Radio des Nations Unies, le Secrétaire exécutif de la CEA, Carlos Lopes a déclaré que le rapport tente de creuser plus en profondeur et démontrer que, pour réussir, la politique industrielle doit être organique, contextualisée, et spécifique à l'Afrique.

En outre, pour que l'Afrique parvienne vraiment en termes d'industrialisation, elle doit tirer des leçons d'autres pays émergents et régions.

M. Lopes note que le produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique a doublé au cours des 10 dernières années. Dans le même temps, il n'y a pas eu assez d'emplois modernes crées.

«Nous avons besoin de ce qu'on appelle la transformation... Nous faisons valoir que la seule option pour l'Afrique d'y parvenir est par l'industrialisation».

Jusqu'à présent, selon le rapport, un examen de l'échec de l'industrialisation en Afrique a révélé que le fait que les processus politiques et les institutions qui régissent la politique industrielle en Afrique ou l'impact de leurs faiblesses inhérentes à l'industrialisation ont été ignorés.

Le rapport déclare: «En effet, la faiblesse des structures institutionnelles et la conception des politiques inadéquates ont toujours été à l'origine du problème de politique industrielle en Afrique toute la durée de son histoire après l'indépendance».

Tout en reconnaissant l'impressionnante croissance économique de l'Afrique au cours de la dernière décennie compte tenu de meilleurs prix des produits de base, d'une meilleure gouvernance et d'une demande intérieure en hausse et de liens commerciaux et d'investissement avec les économies émergentes, le rapport indique que l'industrialisation est une «condition préalable pour que l'Afrique réalise une croissance économique inclusive et durable».

En ce qui concerne la mise en place d'infrastructures modernes et de logistique nécessaires à l'industrialisation, le rapport souhaite que les gouvernements qui ont peu de ressources créent des «poches d'infrastructure», axé sur les besoins sectoriels ou de regroupements de l'expansion industrielle.

Le Rapport recommande également des parcs industriels comme une approche qui «offre un fort potentiel de croissance et de valeur ajoutée, ainsi que pour l'établissement de liens solides et des retombées connexes entre les entreprises, les fournisseurs et les prestataires de services».

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