L'été arrive. Les secteurs du tourisme et de la pèche seront à l'honneur. Les folles nuits du mois sacré de Ramadhan et la boulimie feront des mois qui arrivent ceux de la consommation. Le ministère du Commerce ne peut rien aux prix affichés. Les ministères du Tourisme, de la Pèche et de l'Agriculture n'ont aucune maîtrise sur l'offre. Les spéculateurs et les producteurs de biens et de services sont les véritables maîtres des prix. Passer des vacances ou manger des protéines animales sera quasiment impossible pour les bas revenus en raison d'une offre insuffisante. Cette situation perdure depuis des années et s'accentue à chaque augmentation de salaire. Les prix sont libellés en dinars, mais le niveau des prix est celui d'un pays européen comme la France. Le kilogramme d'agneau à 14 euros montre, si besoin est, que la vérité des prix ne correspond en aucune manière à celle des salaires particulièrement dans le secteur privé.
Les politiques mis en place jusqu'à présent n'ont pu augmenter la production animale dans un pays où l'extensif reste la règle. Les éleveurs ne connaissent pas les techniques d'engraissement et n'ont pas l'intension de les apprendre. Leurs niveaux de revenus auxquels il convient d'ajouter les différentes subventions reçues ne les poussent pas à accroître leur production. La volonté affichée par les pouvoirs publics de faire de l'économie algérienne une économie émergeante ne peut s'accommoder de techniques de production obsolète et de prix en contradiction totale avec la réalité du pouvoir d'achat. Toute la réflexion que devront mener, et vite, les nouveaux ministres en charge de ces secteurs doit être tournés impérativement vers la satisfaction des besoins des citoyens.
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