Une nouvelle dynamique semble née du côté des décideurs politiques congolais face à la prolifération des taxes dans l'espace économique, industriel, administratif, social et culturel national. Il a fallu la grogne des armateurs et l'asphyxie des ménages de Kinshasa par l'emballement des prix des denrées de première nécessité produites localement pour faire bouger les lignes.
Le signal fort lancé dans le secteur des transports fluvial et lacustre par la suppression de 38 taxes jugées illégales exige d'être étendu à d'autres, où la RDC ressemble à un Etat-ligablo, dans lequel n'importe qui peut créer, percevoir et consommer une taxe, sans rendre compte à personne. A ce propos, l'image la plus répandue est celle des policiers de « roulage », qui truandent les automobilistes à tous les carrefours des routes asphaltées, en villes comme en provinces, et enfouissent les « mabonza » (pots de vin obligatoires) dans le fond de leurs poches ou de leurs bottes.
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