Pourquoi l'influence supposée des Premières dames sur leurs maris de Président fait-elle couler autant de salive ? Doit-on réellement en avoir peur ? Les chefs d'Etat ont-il le choix ? Peuvent-ils gouverner sans leurs épouses? Sous nos latitudes un candidat n'oserait se présenter à une élection en étant célibataire. Ce questionnement montre la complexité du problème dont la compréhension est peut-être tributaire de l'angle par lequel on l'aborde. Pour sûr, personne ne peut nier le pouvoir d'influence des épouses, fussent-elles premières dames ou concubines.
Elles peuvent faire et défaire des carrières. Que ce soit à la Maison Blanche, l'Elysée ou à l'Avenue Roume, les premières dames ont leur cour composée de directeurs de société, de ministres, de militants de la première heure ou de transhumants, etc. Le degré d'influence dépend à la fois de la trajectoire du couple présidentiel et de la personnalité de la première dame. Parmi elles, l'on trouve des militantes qui ont été de tous les combats. D'autres, sans prendre la carte du parti, n'en sont pas moins des soutiens indéfectibles de leurs maris candidats. Dans l'anti chambre de la gestion du pouvoir, certaines premières dames ont partagé leurs joies, leurs peurs, leurs frustrations et leurs doutes. Le soir, quand la nuit se drape dans son manteau noir, elles se transforment en psychologues qui savent trouver le mot juste pour remonter le moral à leurs époux. Combien d'hommes politiques ont-ils pu réaliser leur grand dessein, sans une femme dévouée ?
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