Trois jours après l'assaut meurtrier de membres présumés de Boko Haram dans la ville de Kolofata, Paul Biya sanctionne et renvoie des chefs militaires dans les régions du nord et de l'extrême nord du pays. Cet « ajustement » du commandement des troupes sur le terrain intervient alors qu'un renforcement du dispositif de riposte engagé dans la bataille contre la secte islamiste vient d'être annoncé.
Les décrets sanctionnant les officiers supérieurs de l'armée camerounaise, lus à la radio nationale, n'apportent aucune précision sur les motifs de leur relèvement. Cependant, les lieux d'affectation des mis en cause - dans le champ de bataille qu'est devenu l'extrême nord du Cameroun -, laissent supposer que les patrons de l'armée sont, pour le moins, peu satisfaits des résultats engrangés sur le front contre Boko Haram.
...