Il n'est point question de trouver ici une issue de secours ou une quelconque recette miraculeuse. Le miracle est déjà là : l'interrogation. N'est-ce pas le propre de la littérature et, a fortiori, du théâtre, que d'ouvrir les yeux sur la quintessence des choses et l'essence des êtres ?
Le 31 juillet 1964, un jeune lycéen de 19 ans, assis dans les gradins du théâtre de plein air de Hammamet fraîchement inauguré par le Président Habib Bourguiba, regardait une pièce de Shakespeare, Othello, mise en scène par Ali Ben Ayed. Ce dernier était sûrement loin de se douter de la présence dans le public d'un futur grand homme du théâtre tunisien. Il ne pouvait pas non plus deviner qu'il allait être un formidable catalyseur dans la carrière de ce jeunot à peine sorti de l'adolescence, tout comme il avait influencé toute une génération issue du théâtre scolaire du Collège Sadiki. C'est ainsi que l'histoire du Festival International de Hammamet, étroitement liée dès ses premières lignes au genre dramatique, continue de s'écrire à l'encre du 4e Art.
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