*Depuis la place Sainte Thérèse de N'djili où ils ont tenu, hier lundi 4 août, leur meeting anti-révision constitutionnelle, les opposants n'ont fait que tirer sur le régime. Ils ont mis en avant l'idée d'un Dialogue politique sans exclusive d'ici fin octobre 2014. Bruno Mavungu, Secrétaire Général de l'Udps, a confié à la foule nombreuse qu'au retour du Président Kabila des Etats-Unis, le dialogue devrait être organisé. Il a même fait une première ébauche de l'ordre du jour. « Le départ en douceur du Président ». Comme soubassement juridique, l'Opposition brandit, fallait-il s'y attendre, l'article 220 de la Constitution, la résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l'Onu et l'Accord-cadre d'Addis-Abeba signé, le 24 février 2013, par 11 Chefs d'Etat africains. Pour Bruno Mavungu, donc, le dialogue est la seule voie indiquée pour préserver la paix chèrement acquise dans le pays.
Plutôt que de se montrer extrémiste, l'Opposition se veut responsable et pragmatique. L'idée sous-jacente serait de présenter la Majorité, le PPRD en tête, dans ses visées révisionnistes. Ainsi, si crise majeure il y avait, le PPRD en porterait, principalement, la responsabilité. L'opposition aile N'djili n'accepte pas qu'un parti minoritaire prenne seul l'initiative d'imposer à tout le peuple son point de vue. Aussi, tous les orateurs, qui se sont succédé à la tribune montée sur le terrain Sainte Thérèse, ont-ils tous rejeté l'idée même d'un référendum constitutionnel. Bruno Mavungu de l'Udps/Tshisekedi, Jean-Bertrand Ewanga de l'Unc, Mwenze Kongolo, Steve Mbikayi Mabuluki, Jean-Lucien Bussa, le RCD/K-ML Koloso Sumahili, ainsi que d'autres personnalités comme le Professeur Matthieu Kalele ka-Bila ont invité le peuple à se lever et à rester débout.
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