Après la suspension pour permettre à la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) d'examiner les exceptions soulevées par les avocats de la défense de l'ancien ministre et fils de l'ancien président, le procès de Karim Wade a repris ce lundi 18 août à Dakar. Pour ceux qui s'attendaient à un marathon judiciaire que pourrait provoquer cette demande, ce fût la déception. Visiblement, l'ancien «ministre du ciel et de la terre» sera bel et bien jugé par la Crei. Et non par la Haute cour de justice comme l'exigent ses avocats.
Le moins que l'on puisse dire de cette décision c'est que les choses risquent d'aller vite et même très vite dans cette affaire. Mais quand on sait que le camp des Wade crie à «un procès politique» et que Karim lui-même s'était présenté comme «un prisonnier politique», on se demande si le pouvoir de Macky Sall ne va pas apporter de l'eau au moulin de ceux qui l'accusent de vouloir «régler les comptes» par Crei interposée. En tout cas, l'opinion sénégalaise n'est pas moins divisée par ce qui apparaît comme «le jugement des vainqueurs».
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