Le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) s'est réuni hier, 8 septembre, à Addis-Abeba en Ethiopie, pour plancher sur le virus Ebola. Il s'est agi essentiellement de discuter d'une stratégie commune pour mieux faire face à cette épidémie et de l'utilité des mesures de suspensions de vols et de fermetures de frontières avec les pays les plus touchés. Il aura donc fallu que l'Afrique enregistre plus de 2000 morts pour que l'UA se décide enfin.
Quelle honte ! Même les Occidentaux qui ne sont pas directement frappés par la maladie, n'ont pas attendu qu'il y ait autant de morts pour voler au secours de l'Afrique, par leur sérum expérimental. Et qui plus est, les Etats-Unis ont annoncé l'envoie de moyens militaires dont des unités de mise en quarantaine pour aider le continent noir. Pendant que le monde entier se mobilise donc pour stopper la propagation du virus Ebola en Afrique, l'UA qui est censée être au premier rang de la bataille, était comme à son habitude, jusque-là inactive. En fait, on le sait. L'UA a rarement, pour ne pas dire jamais, été la première à prendre à bras le corps un problème africain. Le cas du Mali avec l'invasion djihadiste et de la Centrafrique avec la crise politico-religieuse qui déchire ce pays, pour ne citer que ces deux cas, en sont des exemples illustratifs.
...