Algérie: L'art à l'encan

18 Septembre 2014

Dans le jargon journalistique, la page Culture -parce que, quand les quotidiens algériens lui accordent un espace, elle n'a généralement droit qu'à une page-, était classée dans ce qu'on appelait «les pages mortes» ou «les pages de veille» qui se trouvent dans la deuxième partie du journal. Autrement dit, les articles manuscrits devaient être remis à la saisie la veille de la fabrication du journal. Avec la généralisation de l'informatique, les choses ont quelque peu changé et la page culturelle est reclassée. Les pages de veille deviennent «pages du matin».

Il ne faut toutefois pas voir en cette classification une déconsidération de la culture de la part de la presse. L'espace et la place qui lui sont réservés, sont décidés au regard de la disponibilité, l'importance et la qualité de la matière. Pour revendiquer plus d'espace, il aurait fallu qu'il y ait une production artistique qui soit d'abord foisonnante ensuite de qualité, méritant qu'on lui consacre plus de pages. Or, comment peut-on parler de production artistique quand les pièces de théâtre produites durant une année se comptent sur les doigts des mains ?

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