On compte par dizaines, les bonbonnes qui sont échangées contre des bouteilles réglementaires à Yaoundé. Mais pas sans conflit...
« On a fini au commissariat !» Sur le coup, c'est la seule issue qui a permis de désamorcer le conflit entre M. Nono, propriétaire d'un dépôt de gaz à Yaoundé et une cliente venue changer sa bouteille non conforme, contre une bonbonne de marque reconnue. Le propriétaire du dépôt de gaz a fraîchement gardé en mémoire cet incident. Il en parlait encore hier, en passant en revue les bouteilles confinées dans son dépôt de gaz : « Cette dame m'a fait passer une journée et demie au commissariat d'Ekounou, parce que je ne voulais pas changer sa bouteille. C'est sous la contrainte que je l'ai reprise et que je lui ai remis une autre.» Depuis lors, le revendeur a vu son échoppe se remplir de bonbonnes non conformes, ramenées par les usagers. « J'ai au moins 150 bouteilles de gaz abandonnées ici », se plaint M. Nono. Et d'ajouter : « Les clients nous harcèlent. Nous reprenons leurs bouteilles pour éviter qu'ils ne nous traînent dans les commissariats. Depuis près de quatre mois, je ne vends pas. Les emballages sont bloqués. C'est beaucoup d'argent immobilisé», regrette-t-il.
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