Algérie: Où sont les responsables ?

22 Octobre 2014

Les moyens de locomotion se multiplient dans les villes et rallient les localités éloignées, les transporteurs privés ayant investi le domaine ces dernières années, ce qui n'est pas pour déplaire puisque le transport urbain n'est plus marqué par la rareté dont il a longtemps fait l'objet. Une rareté dont les usagers ont souffert des années durant et même pendant des décennies. Le transport en commun urbain s'est doté de plus de véhicules, les bus appartenant à des investisseurs privés sillonnent les rues, des sociétés de taxis ont vu le jour, ce qui est censé offrir plus de possibilités aux usagers. Ce n'est pas le cas. Les citoyens éprouvent des difficultés et sont livrés au diktat des chauffeurs de taxi et des transporteurs travaillant à leur compte. L'anarchie demeure l'apanage de ce domaine, personne n'obéit à rien, le vide entoure cette activité exercée par des non professionnels, engageant pour la plupart d'entre eux des jeunes dont la seule caractéristique est d'afficher à la face des passagers mécontents un mépris qui en dit long sur leur statut

d'électrons libres. Un statut qu'ils ne manquent jamais de mettre en évidence à ceux qui protestent notamment contre le fait qu'ils leur imposent de longues attentes au niveau des arrêts. Passons sur l'absence d'hygiène à l'intérieur de ces véhicules, sur leur vétusté et sur la non délivrance - qui doit être systématique - du ticket de voyage, sur la vitesse dont ils font usage pour dépasser leurs «collègues» et faire monter le plus de clients. Opter pour un taxi ? La galère est pratiquement la même, entre des conducteurs qui refusent de s'arrêter, ceux qui déclinent la destination parce qu'elle n'est pas la leur (pour les taxis vides) et tous ces nouveaux taxis appartenant à des entreprises créées ces dernières années dont certains parmi leurs chauffeurs n'hésitent pas en enfreindre la loi qui les régit, «embarquant» des clients qui les interpellent sur la route et les déposant là où bon leur semble. Ce qui signifie que la création de ces sociétés n'a en fait pas amélioré l'état du transport dans notre pays qui, en plus, enregistrent fréquemment des accidents d'autocars (assurant le transport inter-wilaya) dus à l'excès de vitesse et aux dépassements dangereux dont font preuve certains conducteurs trop pressés. Il est en tout cas plus que temps pour les autorités concernées de mettre de l'ordre dans une activité qui se complaît dans l'anarchie la plus totale.

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