Pour ne pas qu'elle s'abîme sous le poids de comportements déviants, de la pauvreté, du non-respect des droits humains, la sexualité devrait être considérée comme un «moyen de communication merveilleux» entre les êtres humains ; d'où la nécessité de briser le tabou qui entoure le sujet. Car, la situation de l'accès à la santé sexuelle dans le respect des droits humains est déjà alarmante.
Quelles que soient leurs religions, cultures, traditions ou coutumes, les communautés gagneraient, selon Thierry Troussier, président de la Chaire Unesco Santé sexuelle et Droits humains, à discuter de manière ouverte de la sexualité. Et c'est parce qu'on en discute peu ou presque pas que les comportements déviants, la pauvreté, le non-respect des droits humains s'associent pour rendre triste la sexualité dans le monde. Ce qui ne devrait pas être le cas, selon ce médecin de santé publique, doublé de sexologue. «La sexualité, c'est un moyen de communication merveilleux entre les êtres humains, entre les peuples, qui favorise la globalisation au niveau mondial», a déclaré Dr Troussier à l'ouverture, hier à Saly Portudal, de la troisième session de formation des formateurs en «Santé sexuelle, reproductive et Droits humains». Membre du groupe d'experts à l'Oms dans le domaine de la santé sexuelle, des Ist et la communication liée à la sexualité, Dr Troussier va plus loin en estimant que «la sexualité, c'est aussi l'amour, l'affection, la famille, la procréation et la pérennité de l'humanité pour un monde durable».
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