En vue des négociations pour le développement post-2015, les experts appellent à des stratégies qui tiennent compte des différences hommes-femmes

7 Novembre 2014
communiqué de presse

Addis-Abeba — Alors que l'Afrique se prépare en vue des négociations pour le développement post-2015, les participants de la réunion du 9ème examen régional de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing (Beijing +20) qui a débuté, ce lundi à Addis-Abeba, déclarent que le programme de transformation que les gouvernements africains envisagent d'entreprendre pour changer le sort économique de l'Afrique doit être sensible aux différences hommes-femmes dans les secteurs clés de l'économie du continent.

Lors de son discours aux délégués, Thokozile Ruzvidzo, Chef du Centre africain pour le genre, déclare: «Malgré les progrès sociaux réalisés au cours des 20 dernières années et plus particulièrement entre 2009 et 2014, peu de progrès a été réalisé pour sortir les femmes de la pauvreté». Elle ajoute qu'il est important que les gouvernements intègrent les stratégies industrielles, d'investissement et commerciales, d'un large programme éducatif et services sociaux axés sur les différences entre hommes et femmes. Elle dit de même que placer les femmes au centre de ces plans serait crucial pour les sortir de la pauvreté.

Les participants ont souligné que la plupart des acquis réalisés en ce qui concerne les droits des femmes et filles, depuis la tenue en 1995, à Beijing, de la Conférence internationale sur les femmes, fait l'objet de diverses menaces et est confrontée à des défis persistants. Cela vient de l'accroissement des inégalités entre les riches et les pauvres et entre les hommes et les femmes, en raison de la priorité accordée aux politiques macroéconomiques qui sont motivées par la croissance sans développement équitable et respect des droits de l'homme. Le VIH, la mortalité et la morbidité maternelles posent, la montée des groupes radicaux et extrémistes également une menace au progrès; ainsi que les ressources pour la société civile et les politiques macroéconomiques qui perpétuent les inégalités comme indiqué dans la Déclaration du Forum des ONG et présentée aux participants ce lundi matin.

L'examen régional qui intervient 20 ans après l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, vise à discuter des progrès réalisés dans le domaine des droits des femmes et filles. Le Programme d'action de Beijing est une feuille de route visionnaire significative de la réalisation de l'égalité hommes-femmes et l'autonomisation des femmes comme indiquées par les gouvernements au cours de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue en 1995, à Beijing. La Conférence régionale s'achève avec une séance ministérielle ce mercredi 19 novembre.

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