Cinq hommes et femmes ont été condamnés à quatre ans de prison en Ouganda cette semaine pour avoir excisé ou aidé à exciser des filles dans l'Est du pays. Une décision de justice rare dans ce pays d'Afrique de l'Est qui a interdit en 2010 la pratique, mais où peu d'exciseurs sont derrière les barreaux.
La loi ougandaise prévoit jusqu'à dix ans de prison pour les coupables de mutilation génitale féminine et pénalise la discrimination de femme non excisée. Si ce texte voté en 2010 a été salué par les militants du droit des femmes, ceux-ci déplorent en revanche le peu d'arrestations. Jointe par RFI, Béatrice Chelangat qui dirige Reach, une ONG active dans le domaine, explique la difficulté à trouver des villageois prêts à témoigner contre un suspect devant la justice. « Ces gens ont peur des représailles, sans compter qu'ils appartiennent à des communautés qui tiennent à perpétuer cette pratique », précise l'activiste.
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