Des dizaines d'innocents victimes de la barbarie de Cobra Matata et ses miliciens en Ituri entre les années 1999 et 2004 puis 2007 et 2014 doivent s'être retournés dans leurs tombes en apprenant sa reddition spectaculaire en vue d'une réintégration imminente dans les rangs des FARDC. Comme dans un compte de fées, les autorités civiles et militaires s'apprêtent à effacer, d'un revers de la main, tous les crimes de sang, les pillages et incendies des villages et champs, les vols des minerais, les tortures commis par ce terroriste de la pire espèce.
Des patriotes dignes de ce nom s'interrogent sur les services que cet ennemi de la paix aurait rendus à la Nation pour être accueilli comme un héros. Cette énième prime à la criminalité choque tous ceux qui pensent que les décideurs politiques de Kinshasa comme de Kisangani viennent d'émettre là un mauvais signal contre la paix. En effet, l'ouverture des négociations entre des émissaires civils et militaires du pays et de la Province Orientale en vue de l'examen des préalables brandis par ce hors-la-loi, à savoir une amnistie générale pour lui-même et ses combattants ainsi que leur réintégration au sein des FARDC avec leurs grades de tueurs (généraux, colonels, majors, capitaines, etc) n'est rien moins qu'une insulte à la mémoire des compatriotes massacrés, mutilés, violés, dépouillés, torturés et chosifiés en Ituri entre 1999 et 2007.
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