Faut-il vraiment se réjouir de l'arrivée, depuis hier mercredi 26 novembre à Kisangani, de 28 combattants des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) et de 62 de leurs dépendants (femmes et enfants) en provenance de Kanyabayonga, au Nord-Kivu ? Pour tous ceux qui suivent le feuilleton de cette force négative rwandaise, voici vingt ans, il n'y a aucune raison de pavoiser.
Il est vrai qu'il pourrait s'agir là d'un signal positif de leur volonté de se laisser désarmer, démobiliser et réinsérer dans la vie civile, conformément à plusieurs résolutions des Nations Unies, à l'Accord-cadre d'Addis-Abeba, mais surtout à l'ultimatum leur lancé par la CIRGL (Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs) et la SADC (Communauté Economique de Développement de l'Afrique Australe) lors du Sommet de Luanda, en juillet dernier. Ce qui fait tiquer, dans le dossier, c'est le délai anormalement long pris par ces rebelles rwandais pour se laisser finalement conduire, sous la protection de la Monusco, au centre de transit de Kisangani.
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