Un an après la « bataille de Bangui » et le déclenchement de l'opération militaire française « Sangaris », le 5 décembre 2013, suivi du déploiement de l'EUFOR (force européenne) et de la MINUSCA (mission de maintien de la Paix des Nations Unies), la République centrafricaine (RCA) reste confrontée à une crise aigue. Pour MSF, acteur majeur de la Santé en RCA depuis 1997, et encore davantage depuis un an, la réalité, notamment sécuritaire et humanitaire, est aujourd'hui toute autre.
En RCA, 2014 aura été marquée par de profonds bouleversements : partition de facto du pays[1] ; persécution et fuite des populations musulmanes centrafricaines (184 939 personnes[2] en un an vers des pays tiers), ou enclavement de celles-ci, essentiellement à Bangui, la capitale, et dans l'Ouest du pays ; dégradation du contexte sécuritaire avec d'importants regains de violence et d'affrontements en août et en octobre à Bangui (dont les grands axes sont pourtant intensément patrouillés par les forces internationales).
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