Il est inadmissible que la force onusienne quitte le pays dans la précipitation compte tenu de la situation sécuritaire incertaine qui prévaut dans l'Est du pays, ont rétorqué les responsables de la Monusco à la proposition de Joseph Kabila de voir ses effectifs déployés sur le territoire national être réduits progressivement.
Lorsque dans son dernier discours sur l'état de la Nation, Joseph Kabila a fait part de son intention de voir l'effectif des casques bleus présents sur le territoire national (aujourd'hui évalué à 20.000 hommes) être réduit, plaidant au passage pour un retrait progressif, il venait par le fait même d'engager un débat de fond sur l'opportunité ou non de maintenir les troupes onusiennes en RDC. Pour le président de la République, rien aujourd'hui ne justifie l'existence de la Monusco dans un « pays où il n'y a plus de guerre classique, où la protection des civils relève désormais des opérations de police et des opérations militaires ». En fait, Joseph Kabila reste convaincu que la situation du pays requiert aujourd'hui la prise en main de sa destinée par son armée appelée à porter secours aux compatriotes en détresse.
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