Non, Monsieur le Président de la République, le Sénégal n'est pas Charlie. Ses citoyens, constitués en grande majorité de musulmans, ne sauraient être des charlots au point de marcher avec des porteurs de pancartes dont les caricatures insultent le Prophète de l'Islam (Psl). En vous déplaçant jusqu'à Paris pour condamner ceux qui ont réagi violemment à ces blasphèmes et soutenir ceux qui ont blasphémé, vous avez aussi commis le même péché. Et vous vous êtes auto exclu de l'Islam.
Ignoriez-vous, Monsieur le Président, que le Prophète Mouhamad (Psl) avait, en son temps, ordonné l'exécution d'un artiste qui, en panne d'imagination, s'amusait à le représenter en le caricaturant. Celui-ci ne dut son salut qu'à sa rédemption. Les poèmes qu'il dédia, par la suite, au Messager de Dieu résonnent toujours et continuent de rythmer les plus mémorables occasions. Le Prophète (Psl), pour magnifier le courage qui l'a conduit à se repentir, le couvrit d'un manteau portant le nom des poèmes les plus psalmodiés aujourd'hui (la Bourda par exemple). Or, pour nous musulmans, toute décision prise par le Prophète (Psl) a valeur de décret divin ne pouvant guère faire l'objet de compromis. Par conséquent, toute personne qui bafoue ses enseignements, s'exclut de l'Islam. Et ce jusqu'à ce qu'elle se rachète.
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