Au front camerounais de la lutte contre la nébuleuse Boko Haram, l'arrivée d'un contingent tchadien donne une nouvelle dimension à la riposte.
Le chef d'état-major des armées, le général de corps d'armée, René Claude Meka, qui rentre de l'Extrême-Nord, a inspecté aussi bien les troupes camerounaises que tchadiennes, entamant ainsi le travail de coordination nécessaire à une synergie d'action sur le terrain. Même si, depuis le déploiement de nos forces de défense le long de cette partie de la frontière, toutes les attaques de Boko Haram ont été repoussées avec un professionnalisme et une détermination qui ont infligé de lourdes pertes, en hommes et en matériel, aux insurgés, le Cameroun, seul au front, apparaissait, de plus en plus, dans l'inconfortable posture de « l'étranger qui pleure plus que la famille du défunt ». Car si ses tentatives d'expansion butaient à l'Ouest sur la ceinture de feu de l'armée camerounaise, la secte islamique ne multipliait pas moins son avancée dans les Etats nigérians de Borno, Adamawa et Yobe.
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