Vendredi 19 janvier 2015 à l'Ucad. Un climat froid balaie le temple du savoir. Les étudiants effectuent des va et vient entre les pavillons. Au pavillon Q, Déguène Bâ loge dans l'une des chambres alignées. Habillée d'une jupe et taille basse, elle est une cousine de Mamadou Diop tué en 2012 lors d'une manifestation politique. Inscrite à la faculté des Lettres et sciences humaines, Déguène Ba raconte les qualités du défunt Mamadou Diop. «C'était un homme de qualité toujours engagé. Durant toute sa vie, il a combattu l'injustice et l'impunité», lance Mlle Ba.Pour l'étudiante, Mamadou Diop a toujours œuvré pour le droit chemin. «Et cela lui a coûté la vie», lance-t-elle.Avant de trancher: «Mamadou n'est pas mort pour rien».
Ousmane Doudou Faye réside au Pavillon E. Lui aussi se souvient de son camarade. «L'injustice contre laquelle Mamadou se battait était toujours de mise», estime Doudou Faye, inscrit à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques.Il ajoute qu'il y aura toujours l'espoir et les étudiants défendront toujours les intérêts des générations à venir. «Que Mamadou Diop repose en paix», prie-t-il, assis sur son lit.
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