C'est l'une des conséquences directes d'Ebola sur les familles : les adultes morts laissent leurs enfants orphelins. Ils seraient plus de 4 500 au Liberia selon l'Unicef. A Monrovia, l'organisation humanitaire a mis en place un réseau pour les identifier, les placer dans des centres, les réintégrer dans leurs communautés et suivre leur vie dans leur nouvelle famille. Un processus compliqué qui aboutit parfois grâce à la générosité de certains Libériens. Dans le quartier de New Georgia, l'église Christ Kingdom Harvest a pris en charge six d'entre eux. Une réintégration très difficile.
La petite Antonette à deux ans. En août, on l'a retrouvée avec ses frères et soeurs en brousse, malade d'Ebola. Sa mère était déjà morte dans leur maison. L'église du quartier a aussitôt réagi, comme l'explique le pasteur Prosper Ghartey : « On a décidé de les prendre avec nous, car notre église est comme une famille. On s'est cotisés pour les transporter à l'hôpital, au centre de quarantaine, pour acheter un téléphone à l'aînée, subvenir à leurs besoins et leur louer une maison pendant un an ».
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